NY c’est en effet là où est né, et a beaucoup travaillé, le photographe mis en avant depuis hier par le Jeu de pPaume à Paris : Garry Winogrand.
Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose, mais c’est cependant l’un des photographes de l’instantané les plus marquants des USA.
Garry Winogrand boulimique du terrain et de la rue, qui prenait 10 pellicules par jour en moyenne et qui a laissé à sa mort 6500 bobines qu’il n’avait jamais vues. Vous pouvez imaginer le boulot de dingue abattu par Leo Rubinfien, autre photographe qui l’a connu de son vivant et qui s’est attelé à cette rétrospective. Rétrospective importée d’ailleurs du MET à NY.
250 photos sont ainsi exposées dont une centaine de tirages posthumes jamais vus par Winogrand lui même. Des photos prises pour la plupart à ses débuts dans les années 50 entre Macy’s et Central Park ambiance quartier d’affaires ou meeting politique, pour sortir à Coney island aussi, puis quitter carrément NY pour des villes alors en expansion dans les années 60 : Houston, Dallas et LA. Un agrandissement de son champ de vision des années 50 aux années 80 mais une diminution en parallèle de sa frénésie, son regard devenant de plus en plus cynique envers ses concitoyens au fil des ans, de plus en plus désabusé.
« Le monde n’est pas bien rangé, c’est un cafouillis je ne demande pas à le rendre lisse »
Ca, c’est l’une des citations de lui qu’on peut lire sur l’un des murs de l’expo. Une Amérique du quotidien prise instant T après instant T que je vous invite à découvrir à votre tour. L’exposition Winogrand c’est jusqu’au 8 février au Jeu de Paume à Paris.
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