Au sous-sol du Carreau du Temple, à Paris, dans une exposition sur le dessin engagé, j’ai découvert un artiste : Yann Toma.
Yann Toma, il a la particularité d’être artiste observateur à l’ONU depuis 8 ans. A l’ONU, où il siège donc. ll a accès à tous les bâtiments, toutes les salles de réunions : Conseil de sécurité, Assemblée générale, grandes assemblées. En tant qu’artiste entrepreneur. Comme un dessinateur judiciaire, il est donc invité à croquer le portrait de ceux qui s’expriment à l’ONU : chefs d’Etat ou membres de la société civile qui y font des discours. Il a même des bureaux à NY à ce titre.
En fait, même s’il vient d’une famille d’artistes – danseurs étoiles à l’Opéra de Paris ou danseur proche de Mistinguett dans le cas de son grand-père – son travail à lui, est ancré dans l’actualité politique, dans le sociétal, depuis toujours. Son expression artistique étant, dans son idée, au service de sa citoyenneté. Pour que son travail implique une transformation de la relation de l’individu au monde.
Il s’est fait connaître dans les années 90 en s’appropriant une ancienne usine électrique à Puteaux, dont il avait décidé de réactiver le passé industriel. Son oeuvre a été depuis intégrée à celle du centre Pompidou, il a été exposé au Grand Palais.
Et donc aujourd’hui, son truc, à Yann Toma, c’est l’ONU. On le voit souvent là-bas habillé en dignitaire indien ou russe. Sur son strapontin. Captant l’énergie des grands de ce monde. Il a des centaines de portraits comme ça, qu’il fait au fusain, à l’aquarelle ou au pastel. Dessins de Leonardo di Caprio, qui en tant que messager de la paix à l’ONU, déclarait en septembre dernier : « si notre écosystème s’effondre c’est à cause de notre manque de courage », Ban Ki Moon qui gardait espoir, ou Dilma Roussef la présidente du Brésil qui en revanche incitait tous les pays à redoubler d’efforts pour développer leur pays.. à quel prix, ça elle ne l’a pas dit.
D’Autant que Yann Toma a donné aussi la parole dans ses dessins issus des 3 importantes réunions de septembre sur le climat aux leaders amérindiens du Brésil et du Pérou. Ce n’est donc pas innocent que ces dessins “postures climatiques” soient exposés actuellement à l’espace Krajcberg qui s’est investi pour la préservation de la forêt amazonienne en faisant entendre la voix des peuples de cette forêt.
Ces dessins de l’ONU de Yann Toma autour du climat sont donc exposés jusqu’au 30 avril à Paris, avenue du Maine, à l’espace Krajcberg.
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