Marc Riboud n’est pas au top.
C’est ce qu’on peut comprendre en lisant une affichette blanche de l’exposition qui lui est consacrée à la Polka galerie dans le Marais à Paris.
Marc Riboud, 92 ans maintenant, « qui lutte contre une maladie qui a grignoté sa mémoire et une partie de sa pensée », écrit très joliment mais très tristement sa femme Catherine Riboud. Oui car on est triste que ce grand bonhomme de l’agence Magnum ne soit pas immortel. Cette exposition rappelle en effet, pouvait-on l’oublier cela dit, à quel point Marc Riboud est l’un des maîtres de la photographie humaniste, dont il est d’ailleurs le doyen aujourd’hui. Photos souvenirs, une cinquantaine, extraites de son parcours impressionnant. Puisque depuis que son père lui a offert un appareil en 1936, il ne lâchera pas l’objectif. Crainte de s’approcher, de violer l’intimité, et en même temps, forte envie d’aller voir de plus près.
Parti des bras de son mentor, Cartier Bresson, et sa fameuse photo du peintre de la Tour Eiffel publiée dans le magazine Life, Marc Riboud quittera l’Europe pour parcourir la planète. Et exceptés quelques clichés de Paris fin des années 50, ce sont ces photos prises à l’étranger à partir des années 50 que l’on retrouve ici chez Polka. L’émouvante fille à la fleur face à des soldats à baïonnettes aux USA en 67, lors d’une manifestation contre la guerre du Viet Nam. Photos de la Chine en 1957 aussi. Il est le 1er photographe occidental à y pénétrer après l’avènement de Mao. Et puis, avant d’aller en Chine, il était passé par l’Inde et l’Afghanistan, on en voit des exemples ici aussi. Le continent africain, il y est allé également, notamment au Ghana où il fit des photos empreintes d’un humour subtil, malicieux même.
Arabie Saoudite, Cambodge, NY… un noir et blanc d’une vivacité, qui finalement, quoi qu’il advienne, restera immortel.
C’est jusqu’au 1er aout, cette expo des photos de Marc Riboud.
ET pour voir l’expo, visite virtuelle par ici : http://www.polkagalerie.com/fr/marc-riboud4.htm
Linda's Blog 