Il était une fois dans l’Ouest

Pas évident de se lancer dans un road trip avec un enfant de 4 ans. Va-t-il supporter un tunnel d’heures en avion ? S’il tombe malade, on fait quoi ? Et si on dépasse les deux heures de voiture quotidiennes, on l’occupe comment le mioche ?
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Bref, oubliés les étés où, insouciant, tu partais la CB en poche et le sac à dos prêt à se poser à la dernière minute dans n’importe quel bouiboui de campagne. Un voyage avec un jeune enfant, ça se prépare… un mininum. Ok, nous, on l’a préparé 8 jours avant de partir, on n’est peut-être pas le meilleur exemple, mais on a bossé. Et on n’a pas tant galéré.
Enfin, si… pour le choix de la destination.
On a regardé (beaucoup) d’autres blogs de parents voyageurs et pour éviter un excès de vaccins en partant au Cambodge ou un climat aléatoire au Costa Rica, on a opté cette année pour l’Ouest des USA.
3500 kms dans les jantes, voilà quelques idées qui pourront peut-être en donner d’autres à certains.

 

2 et 3 juillet 2015 : Las Vegas Parano

 

Notre mission cet été :  avoir un aperçu du désert, et de la côte californienne. Nous faire plaisir, tout en satisfaisant également l’enfant… roi, mais pas totalement.

Et pour éviter qu’elle ne vire au very bad trip, cette mission, mieux vaut donc prendre, aussi aventureux que l’on soit, ses précautions quand on voyage dans le désert avec un enfant de 4 ans. Pas tant que ça ne soit infaisable, il faut juste être un peu plus prudent que sans enfant.

Premier conseil (cet article va en être jalonné), essayez d’atterrir à Vegas le soir. 38 degrés à 20H est une moyenne chaleureusement raisonnable pour vous habituer à la fournaise qui vous attendra dès le lendemain matin. Las Vegas n’étant pas la destination de prédilection des moins de 18 ans, à moins qu’ils n’aient déjà troqué le poker en ligne contre leurs Minions, il va falloir vous adapter à eux. Opter par exemple pour une nuit à l’hôtel Excalibur, vilaine réplique en béton du château de Disneyland.

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C’est une véritable usine à touristes, barre d’immeubles en plein désert du Nevada, mais au sous-sol, vous y trouverez une salle de jeux réservée aux enfants. Les mineurs n’ayant pas le droit de stationner devant tout autre machine à jeux à Vegas (on l’a testé, on s’est fait jeter). Autre avantage du massif Excalibur pour concilier intérêt des parents et de leur progéniture, une piscine- pas désagréable- avec DJ et surtout un toboggan que vous pourrez goûter en prétextant accompagner votre enfant. On y accède avec sa carte de chambre (y compris après le check out, mais ça reste entre nous).
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Dans la journée, la ville est cuisante. Le simple fait d’attendre à un passage piétons est pénible. Il vous faudra impérativement faire une provision d’eau avant de vous balader (si le terme « balade » dans ces conditions est acceptable). Sachez d’ailleurs qu’une bouteille d’eau d’1 litre frisait cet été les 5 dollars sur place. Cela dit, excepté le bal des eaux face à l’hôtel Bellagio, gratuit, lui, façon Ocean 11, et qui a lieu tous les quarts d’heure, l’intérêt de Las Vegas reste limité si on ne joue pas. Visiter des halls d’hôtels assourdissants, aussi réputés soient-ils par leur présence cinématographique, n’a rien de très renversant.
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3 juillet : Butch Cassidy et le Kid.
Fuir Vegas.. au plus vite.
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Seulement voilà, encore faut-il éviter de faire La bourde. Et la bourde, et bien, je l’ai faite. Comme réserver depuis Paris, la bouche en coeur, un hôtel à Rockville dans le Maryland (à l’Est des USA donc) et non à Rockville dans l’Utah. Et s’en apercevoir à 18H, le soir même de l’hébergement. Dans l’urgence, on s’est donc retrouvé à St George, à 2 heures de Vegas et à 45 minutes de Zion park. Ce qui s’est avéré une alternative très positive, cette ville étant un peu plus éloignée du circuit traditionnel des touristes, essentiellement regroupés à Springdale, qui se trouve, elle, au pied du parc.
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Cet imprévu a son importance d’ailleurs, car on a beau avoir toutes les vélléités du monde à vouloir tester la vie sauvage de l’ouest, à vouloir brouter la rare herbe du désert, à tâter de l’écureuil, à vouloir remonter la rivière de Zion Park, on n’est pas les seuls (ah bon ?), et Zion park en juillet est bondé de touristes. Le Marais un dimanche après-midi. A ce titre, si les paysages en sortant de Vegas et l’arrivée sur Zion nous ont renversés, la visite à Zion Park en elle même nous a un peu déçus. Pour ces raisons, l’amas de touristes en 1ere ligne. Il faut savoir que le parc se visite l’été en navettes qui emmènent la masse, en différents points stratégiques du parc, et que par vagues, on se retrouve à voir les beautés de la nature, au même moment. Les américains qui en protégeant ainsi les restes de leur biodiversité n’en ont pas oublié en plus qu’ils avaient inventé le capitalisme. La location d’un bâton par exemple pour vous aider à remonter Emerald Pools coûte 20 dollars. Bâton que l’on trouve cela dit, dans la nature. L’enfant, lui, en a trouvé justement un, a aperçu une biche maigrichonne, ça lui a fait son après-midi. Mais pour nous, si c’était à refaire, nous aurions opté pour une visite hors saison ou pour son quasi voisin, Bryce Canyon.
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PS : pour la visite des parcs nationaux, le pass coûte 80 euros et est vite rentabilisé. On peut aussi demander à des amis bienveillants qui auraient déjà fait le circuit de nous prêter leur pass puisqu’il est valable un an. (Attention, cela dit, au Grand Canyon, on nous a demandé notre ID, et ils ont vérifié si les signatures étaient semblables)
4 juillet : Né un…
Belle surprise en revanche dans la journée du 4 juillet, fête nationale ! Méprisant avec snobisme notre statut de touristes, on a décidé de côtoyer l’autochtone. Avec un arrêt par exemple, dans une kermesse hyper conviviale, organisée dans un bled pas loin de Zion park, pour le 4 juillet. Non pas tant que nous soyons fans des kermesses, mais je rappelle que nous sommes désormais des parents. Et l’enfant, ayant remporté 32 tickets gagnants (et une dizaine de cadeaux inutiles) était aux anges. Belle surprise aussi le soir à St George avec un barbecue géant dans la ville, et de la country dans un stade (ok, ça c’est dur) où des locaux au dress code bleu blanc rouge s’étaient réunis.
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Mais le must de cette journée, ce fut Gunlock.
Juillet, dans ce coin de l’Utah, est en effet la saison des rodéos. J’en avais repéré un le même soir dans cette fameuse « ville », Gunlock, à 45 minutes de St George (gros pari donc car on partait vraiment pour l’inconnu). Or, de St George à Gunlock, la route est sublime, avec un lac où dînaient des Mormons en costume traditionnel.
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5 dollars par tête de bois, on a assisté ensuite au rodéo où s’enchaînent différentes épreuves, essentiellement à cheval, mais pas que. Les enfants par exemple devaient rattraper des poulets, et on a assisté au « donkey watermelon race » qui consiste à enfourcher à deux un âne et à ramener sans tomber une pastèque. C’est très con, mais c’est très drôle. Clou de de la soirée, en rentrant sur St George après le rodéo, des feux d’artifice incessants éclairaient la route, pour marquer ce 4 juillet.
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5 et 6 juillet : Page ou la planète des singes
Direction Page. 2H45 de voiture environ. Et un arrêt à Kanab pour déjeuner. Pas anodin, Kanab, pour nous qui voyons des références ciné dans tout notre parcours. A Kanab, se trouve en effet, le Little Hollywood movie museum. Déserté, un peu branlant, ce musée rassemble des décors de films tournés dans la région. Cabanons dans lesquels on peut rentrer, sans trop savoir si on va croiser un serpent ou un simple lézard.
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Route de nouveau pour notre étape à Page.
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Si vous pouvez arriver pour le coucher du soleil sur le lac Powell, vous serez, comment poser des mots sur l’émotion ressentie.. éblouis ? On a mis les pieds dans l’eau du lac, plage du Lone Rock. L’enfant a jeté des cailloux dans le lac, c’était le paradis.
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Magnifique également, toujours de préférence au coucher du soleil, pour la couleur sublimée de la roche, la vue sur le barrage de Glen Canyon. A deux miles de Page, sur la route 89, il faut repérer un panneau intitulé « scenic view ». Seuls au monde avec la vue pour nous, le souvenir est unique lui aussi.
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Enfin, incontournable également (bien que beaucoup plus fréquenté) : le Horseshoe bend, gros rocher qu’on peut observer depuis une falaise. Si la marche depuis le parking n’est pas longue, je vous conseille de prendre quand même des bouteilles d’eau car ça grimpe. De l’eau et un lasso, pour tenir les petits. La vue est à pic et il n’y a aucune barrière de protection.
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Nous avons beaucoup hésité à faire Antelope Canyon, mais le prix et le parcours en 4X4 apparemment peu sécurisé pour l’enfant nous ont découragé.
PS : attention au décalage horaire entre Utah et Arizona.
6 juillet après-midi : Grand Canyon
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Notre prochaine étape, c’est Flagstaff. Mais sur la route (belle) entre Page et Flagstaff, il y a … le Grand Canyon. Nous avons opté pour l’entrée sud du Grand Canyon, qui est plus accessible semble t-il avec des enfants. On nous avait mis en garde contre la chaleur dans le désert avec un jeune enfant. On a évidemment évité la Vallée de la mort pour lui, près de Vegas, mais jusqu’à présent, les températures ont été très supportables et au niveau short et décolleté, on se sent aussi bien qu’en Corse l’été. On a juste deux bidons d’eau dans le coffre en permanence, au cas où l’on tombe en panne. Et c’est même un climat très orageux qui a plané au dessus de nos têtes dans cette partie de l’ouest américain.
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Avant-goût du caractère majestueux de l’érosion de la roche par le Colorado, un arrêt sur la route 64 avec un marché d’artisans indiens aux bijoux (peut-être venus de Chine) et une vue déjà aussi plongeante que troublante sur l’immensité.
Comme pour Zion park en revanche, la visite du Grand Canyon s’apparente à un circuit touristique bien rôdé. Nous avons conservé notre voiture mais comme tout le monde, nous nous sommes arrêtés à différents points de vue pour prendre une photo – qu’on croira unique car c’est la nôtre – un selfie (en luttant contre le vertige pour ma part), et repartir, chassés par une pluie de grêlons. Deux cerfs peu farouches ont croisé notre route. J’ai appris plus tard que l’animal, sauvage, pouvait braquer. Moi naive, je n’avais en tête que capturer de mon objectif l’innocent papa de Bambi.
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Le trajet au/et dans le Grand Canyon a paru très long en revanche à l’enfant, et s’il n’y avait des cailloux à ramasser aux postes stratégiques d’observation, nous aurions passé un sale quart d’heure.
1H30 de voiture plus tard, on arrive à Flagstaff. Changement d’ambiance. Ici, l’hiver, il neige. L’été, il y fait nettement plus frais que lors de nos précédents arrêts. Ville étape pour nous, on a profité surtout le lendemain du Slide Rock State park, dans Oak Creek Canyon, sur la route de Sedona. Une route sinueuse où rochers rouges contrastent avec le vert des pins. Là non plus, malheureusement nous n’étions pas les seuls à avoir eu la délicieuse idée que de glisser dans le toboggan naturel de la roche, fréquenté comme la piscine Pailleron un samedi après-midi d’été. Cela coûte 20 euros en plus du pass des parcs nationaux, c’est donc bondé, l’eau est gelée, je me suis fait un bleu sur les 3/4 de la fesse droite en glissant sur la roche, l’enfant a eu peur dans l’eau et froid en sortant, il a plu, mais on vous recommande quand même l’arrêt.
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Belle vue aussi sur la route, au Oak Creek Vista, où nous nous sommes arrêtés brièvement, l’orage menaçant.
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7 juillet : Seligman ou la ville de Cars
Départ pour la route 66. Mythique et triste parcours avec ces maisons et boutiques abandonnées en plein désert.
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Hommage à John Lasseter qui lui même a rendu hommage à cette ville dans Cars, nous sommes passés, une heure et demi plus tard, par Seligman, ville aujourd’hui reconvertie en accroche touristes. L’enfant s’est amusé à citer les personnages du Pixar qu’il reconnaissait. Nous, on n’avait qu’une envie : quitter cette succession de boutiques recrées pour attirer le chaland. Une déco entre squatt artistique et décor de carton pâte, et surtout un personnel malaimable.
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La nuit suivante, nous l’avons passée à Kingman. C’est là où nous avons entendu notre premier sifflement de train.
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Burger au saloon de chez Dambar et le lendemain, re-burger (aussi bon que la veille) au diner de Mr D’z. Pas grand chose à faire à Kingman, mais une ambiance authentique. A Kingman, on trouve, cela dit, un musée de la route 66 et juste en face, une énorme locomotive sur laquelle les enfants peuvent grimper. Il recommence à faire extrêmement chaud.
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8 juillet : Oatman
Il y a 3 heures de route en principe entre Kingman et Joshua tree. Même pas peur, on a décidé de faire un détour dans la montagne pour voir Oatman, la ville des ânes. La route est particulièrement dangereuse, mais des ânes, si vous voulez en voir, vous en aurez pour votre frousse au volant.
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Aussi mignon qu’il soit, cela dit, un âne est un âne et si vous avez le malheur d’ouvrir votre portière comme nous l’avons fait, vous aurez du mal à vous débarrasser du têtu équidé. Pas méchant, l’animal, c’est juste qu’il a le cerveau de la taille d’un pois chiche et qu’il broute tout ce qu’il trouve. En l’occurrence, l’adresse de notre prochain hôtel, ce qui a beaucoup fait rire l’enfant.
Après lui avoir dit au revoir dans les règles de l’art (à l’âne, pas à l’enfant), nous avons poussé la route jusqu’au village lui même. Reconstitué comme Seligman pour les touristes avec des comédiens déguisés en cowboys tirant des coups de feu comme au temps des chercheurs d’or. L’enfant aurait été ravi si nous n’avions eu à lutter contre des dizaines de guêpes.IMG_8772
Il y a deux chemins pour redescendre ensuite vers Joshua Tree, on vous conseille de poursuivre la route 66 (on s’est perdu sur l’autre route et sans un bon vieux truck avec un GPS mis à jour, je ne serai peut-être pas en train de vous écrire ces lignes).
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Les trains de fret nous accompagnent pendant une grande partie de la route et on n’a pas réussi à savoir pourquoi, mais tout au long de la voie ferrée, des tags avec des prénoms ou des messages sont réalisés avec des cailloux.
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PS : à la sortie de Kingman, se trouve Barstow, décor de Bagdad café, mais échaudés par Seligman, on a préféré zapper.
9 juillet : Joshua Tree
Par stratégie, on a dormi à 21 palms (on ne les a pas comptés, mais on dira qu’il y a 21 palmiers le long de la route de cette ville) avant de reprendre la voiture pour Joshua Tree. IMG_8791
Grosse claque visuelle, là encore, d’autant que contrairement aux parcs précédents, on a dû croiser une quinzaine de visiteurs tout au plus. Evidemment, vous croiserez le fascinant Joshua Tree (avec des trous dans la terre comme des balles de tennis qui ne laissent présager rien de bon quant aux locataires de cette terre) mais aussi des coins comme Skull Rock ou Hidden valley. Fontainebleau en 10 fois plus rigolo. Prévoir impérativement assez d’essence et une réserve d’eau avant de vous aventurer là-bas.
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Après avoir vaguement cherché le mythique studio d’enregistrement, Rancho de la luna, où ont enregistré Eagles of Death metal ou Artic monkeys, on a pris la 62 pour.. Los Angeles, fascinés par les champs d’éoliennes, à Morongo Valley. On a cherché la faille de San Andréas sur la route. Soit nous dormions au volant, soit elle n’est pas indiquée.
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10- 13 juillet  : Los Angeles
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Los Angeles. Chance d’être accueillis par un couple d’amis. Joie pour l’enfant de se poser enfin pour quelques jours dans un foyer et de manger de nouveau des brocolis.
(ce qui ne nous a pas privé de voiture, les embouteillages devenant pendant 3 jours, seigneur priez pour vous, notre pain quotidien)
Plutôt que d’opter, comme nous l’avions fait en grande majorité sur ces vacances, pour la visite à tout prix, nous nous sommes laissés portés à LA. Pas de selfie sur les étoiles d’Hollywood Boulevard, on a récolté plein de bonnes adresses de restaus :
– le meilleur burger selon nos amis : le Golden state Burger sur Fairfax
– le libanais juteux et bio « Dune » sur Glendale Bd (à côté, sur sa droite, un super tacos)

– les donuts de (je vais retrouver…)

– les glaces de chez Pazzo, à Sunset Junction, à côté de Undefeated, la boutique que l’on voit dans Entourage.
– les pizzas de chez Oaks (plus bien sûre du nom :))
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Quant aux quartiers, on s’est baladé à Silverlake (avec ce fameux Sunset Junction, où l’on peut marcher. j’ai bien écrit marcher ce qui est rare à LA), à Echo Park. Et près d’Echo Park, se trouve la télégénique Carroll Avenue dont les maisons ont été vues dans Mad Men, Thriller et Charmed. L’enfant, fasciné par Michael Jackson, n’a pas boudé son plaisir de voir son père faire la chorégraphie du clip de John Landis.
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 Promenade aussi dans les collines d’Hollywood, et le réservoir d’Hollywood en y repérant une tortue (j’écris ça pour toi qui es aussi parent).
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On est passé devant le New Beverly, le cinéma repris par Tarantino, à West Hollywood. On a fait nos fans chez Guitar center où les stars de la zik ont posé leurs mains sur le sol façon Hollywood Boulevard. On est passé par Solutions, le magasin où avait bossé Elliott Smith.
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On a fait un tour à Pasadena pour voir la maison de Doc Emett Brown et on n’a pas vu la maison de Doc Emett Brown.
Journée plage également à LA avec Venice. Attention, c’est très ambitieux de se garer là-bas et vous céderez probablement pour un parking privé (nous on a payé 15 dollars la journée). Nous aurions peut-être dû opter ensuite pour la location de vélo car tout voir à pieds là-bas est de l’ordre de l’irraisonnable. mais on l’a fait, de plus en plus affalés après 3 heures de marche sur la poussette de l’enfant somnolent. Pas mal de p’tits restaus alléchants sur Abbot Kinney Boulevard (dont Gjelina, complet ce jour-là), on s’est attardés aussi dans les canaux, loin de la foule du board walk…
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… on est allés quand même sur le board walk, pour voir au moins Muscle beach et tomber sur le Venice Beach drum circle aux effluves d’alcool et d’autres substances aussi.
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L’enfant a eu peur des vagues mais a fait un super château de sable, s’arrêtant régulièrement pour observer les hélicoptères qui surveillent la côte.
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13 juillet : California dreamin’
Seul regret du voyage :  avoir fait au pas de course la côte californienne. De LA à San Francisco, nous avons fait deux étapes, nous aurions pu en faire 3.
Ravitaillement d’essence à Malibu, où les prix des jeans Levis nous ont montré la porte de sortie (275 dollars. Le jean. Et à propos de prix qui partent en flèche, pensez à prendre de l’essence avant Big Sur où le prix du carburant s’envole). La pause déj, on l’a faite à Santa Barbara, vers 15H (c’était très très long pour l’enfant par la CA1) mais le repas sur le pier de la ville méritait l’attente.
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Sandwiches au crabe et cioppino délicieux dans le restau qui se trouve au bout du ponton.
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PS : le parking au pier de Santa Barbara est payant.
Pause ensuite à Pismo beach, une plage désertée au sable doux et fin, et nous sommes arrivés le soir à San Luis Obispo, alors que les sites indiquent 3H30 de route de LA à San Luis Obispo.
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14 juillet : San Luis Obispo- Big Sur- Monterey
Toujours garder en tête, si vous continuez à lire cet article, que l’enfant se coltine des heures en voiture dans ce road trip. A San Luis Obispo, on a donc fait un pèlerinage à la Bubble gum alley, 20 mètres de ruelle où depuis les années 50 chacun colle son chewing gum. L’enfant a mâché le 1er de sa vie ici. C’est répugnant, mais on a filé la tradition.
Le père étant musicien, on est allé aussi par curiosité à l’usine de guitares Ernie ball music man (ce qui ne sert finalement à rien puisqu’il est évidemment impossible de la visiter), et puis, on est reparti sur la 1.
A 20 minutes de San Luis Obispo, se trouve Morro bay, gros caillou, perdu dans la brume à notre arrivée sur place vers 10H. La plage est le nid des surfeurs, et des baigneurs courageux, une jolie usine à 3 tours se dressant aux pied de la plage. C’est à Morro Bay aussi que se trouve le skateboard museum. Une boutique, en réalité, mais avec une jolie série de boards collectors.
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Après Morro bay : Cambria, pour sa plage, Moonstone beach étant considérée comme l’une des plus belles plages de la côte. Nous, on a préféré le terrain de jeu pour les enfants qui se trouve à côté.
Arrêt cette fois pour le déjeuner au Sebastian’s store à San Simeon, pas loin du Hearst castle. Burgers.. pour changer, mais burgers de haute volée.
Et puis, le burger frites bien en place sur nos hanches, on est allé voir ce à quoi nous étions en train de ressembler… des éléphants de mer. Et ces animaux, on peut les voir (et les entendre) à 10 kms au nord de San Simeon, à Piedras blancas. Escale fascinante sur ce parcours. 35 kgs à la naissance, le bébé devenu adulte pèsera 2 tonnes.
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Très attendu aussi de cette belle (mais longue, soyons honnêtes) route longeant la côte :  le Julia Pfeiffer State Burns park pour sa cascade plongeant sur le sable. En principe, l’entrée avec voiture coûte 10 dollars mais un chemin est facilement accessible à pieds en laissant sa voiture sur la route.
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N’hésitez pas vous arrêter sur la route d’ailleurs à des points de vue réguliers. En plus de l’océan, des écureuils viennent à vous. Ca ravit les enfants (sachez juste, si vous êtes en tongs, qu’ils sont bourrés de maladie, et qu’ils ont lorgné bizarrement sur mes doigts de pieds)

15 juillet : Monterey – Santa Cruz  – SF
La nuit, nous l’avons passée à Monterey, la ville du bio apparemment. Du bio, et des otaries. Bien nous en a pris d’insister pour tenter d’en voir ici car en juillet, vous n’en verrez que pas ou peu à San Francisco.
Des sea lions (et des loutres) que vous observerez avec une petite laine car ça y est, nous sommes au pays du vent frisquet.
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Avant San Francisco, on n’a pas eu le temps de tester le restaurant de Clint Eastwood dans la proche Carmel mais on a eu la curiosité de s’arrêter à Santa Cruz, la ville qui parle aux skateurs et où serait né le surf. L’endroit est surtout fréquenté aujourd’hui pour sa fête foraine le long du sable et ses « hot dogs on a stick ».
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PS : Si vous devez rendre votre voiture à San Francisco, prévoyez large au niveau des horaires, car comme à LA, l’arrivée sur SF est trèès embouteillée. Cette voiture que je vous conseille de rendre au loueur pour deux raisons : le stationnement est compliqué et vous risquez d’avoir des légers soucis. Car à SF, nous avons été choqués par la violence sociale qu’il règne trop souvent, des déseouvrés sous l’emprise de crack probablement face à une gentrification qui saute au visage, même du touriste.
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Une fois la voiture rendue, et nos bagages, lestés dans un hôtel de Mission, le quartier hispano-ghetto qui monte (autour du Dolores Park en particulier), on s’est retapé du touriste sur les piers de SF.
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Pier 45 avec le fameux musée mécanique où tout est gratuit mais où tu claques une somme impressionnante de pièces de 25 cents. Pier 39, c’est là où l’on peut voir les fameux sea lions, mais comme je vous le disais auparavant, elles ne reviennent a priori qu’en août.
Ambiance bord de plage pour les boutiques des piers, Fisherman’s wharf, nous nous sommes éloignés des tentations consuméristes pour l’enfant pour un autre lieu hautement touristique et néanmoins fascinant : la Lombard Street (Bullit represents).
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Même effet d’optique dans les rues parallèles et pour le coup, c’est très amusant qu’on ait 4 ans ou bien plus.
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On a terminé notre riche journée par un dîner face au café de Coppola, le café Zoetrope.
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Face à cet immeuble vert cuivré, en effet, une queue (énorme mais rapide) devant un resto chinois :  House of Nanking. Je rêve encore de leur poulet caramélisé.
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Balade le lendemain dans le quartier de Castro (le quartier gay) avec la maison bleue de la chanson, à quelques maisons de l’ancienne boutique d’Harvey Milk.
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Shopping sur Market Street ….
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et dans l’après-midi, chill sur Hayes Valley, où siège une sympathique colonie de hipsters avec foodtrucks et glacier de choix.
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L’endroit est plaisant pour les enfants avec une immense toile d’araignée sur laquelle ils peuvent grimper.
Evidemment, on a pris la pause devant les Painted Ladies, face à Alamo Square, qui figurent dans le générique de la Fête à la maison.
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Et on a fini par un ramen à Japantown, un quartier assez désert le soir, au nord de SF. Par bonheur, on avait alors compris le système des bus. En gros, tu te prends une carte Muni et tu as droit aux bus et au cable car. Ca te coûte 26 dollars le pass 3 jours (et 3 dollars en plus pour la carte plastifiée. On s’est aperçu du bonus en rentrant à Paris). Sachant qu’un trajet en cable car – et que comme tout le monde vous allez le faire une fois sinon, votre enfant vous pilera sur place de toute façon- coûte 7 dollars.
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3eme jour à San Francisco, joie, on a prévu d’aller en vélo à Sausalito.
On avait juste oublié que San Francisco était fait de côtes et de descentes. Le trajet pour Sausalito par le Golden Gate Bridge n’échappe pas à la règle. Outche.
Du coup, assurez-vous auprès de votre loueur que votre vélo tient la route.
Et on en vient au coup de crocs de ce voyage… le loueur de vélo. Blazing Saddles.
Je les balance car ils n’ont pas assuré. Il faut dire qu’on n’a pas fait jouer la concurrence, on était en vacances, on a opté pour le loueur le plus visible.
Des agents survoltés, au sourire ultrabright, pour noyer l’attention, on nous fait essayer plusieurs vélos, on nous acclame sur 3 mètres comme si on avait gagné le Tour de France et c’est parti pour l’aventure.
Sauf que le siège enfant de notre fils a basculé en arrière après deux côtes. Heureusement à vitesse réduite.
Deuxième surprise, après la promenade sur les quais de Sausalito (difficile de jouer les montées à l’intérieur de la ville avec un enfant à l’arrière), on nous annonce qu’il fallait en fait réserver une place pour le ferry du retour à SF. Tombant des nues, à défaut de notre vélo, il nous aurait fallu attendre quatre heures au moins si on n’avait pas supplié l’un des employés de la compagnie de ferry (un retour en taxi coûte 45 dollars).
3eme surprise : non seulement, les billets prévendus pour le ferry sont un peu plus chers si on se les procure par Blazing Saddles mais en plus, ils nous ont glissé un billet adulte pour notre fils, qui de surcroît, vu son âge, ne payait pas. Une erreur selon eux. Une erreur récurrente selon les avis que j’ai lus a posteriori sur le net.
Une journée qui aurait été tellement sereine sans cet aléa, car il fallu braver flatteries, mauvaise foi et mépris pour finir par au moins ne pas payer le siège cassé de l’enfant. (on réalisera après qu’ils font aussi souscrire une assurance de 5 dollars par vélo, parfaitement inutile).
Bref, si vous partez à Sausalito, prévoyez la journée et soyez ultra méfiants en louant votre vélo, n’hésitez pas à faire répéter si vous ne comprenez pas quelque chose, vous êtes dans votre droit.
Pour vous raccommoder avec la ville et la vie, le meilleur burrito de SF, on le trouve sur Broadway : Nick’s Crispy.
Sur San Francisco on s’est aventuré enfin au Golden Gate park pour voir des bisons. On n’a pas vu les bisons. On a vu des canards. L’enfant était ravi. Nous …
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Voilà, fin du périple aux Amériques avec SF qui nous a donc moyennement séduit comparé au dépaysement que nous a offert le désert, mais pour la route un dernier conseil..
20 juillet  : Maman j’ai (presque) raté l’avion
Réveillés à 3H50 du mat’, notre hôtel nous a commandé un shuttle (beaucoup plus économique qu’un Uber : 16 euros par personne pour l’aéroport. Sinon, en pleine journée, vous avez le Bart qui y va) et à l’aéroport, American Airlines nous apprend que notre vol est annulé. 40 minutes d’escale à Philadelphie au lieu des 2H30 prévues. Et comme des quiches, on n’a pas pensé à demander une fois atterris à Philadelphie comment se déroulait le transit. On a dû faire une queue monumentale pour passer de nouveau les contrôles douaniers (les agents n’ont pas eu pitié de nous) et un sprint de 15 minutes (par chance, on avait gardé la poussette), avant qu’on ne nous annonce que notre avion pour Paris avait du retard…
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Merci à Nathalie Nuza, Clara Pereira, Nicolas Leroy, Cécile Delarue et Olivier Bonnard, Julie Delettre pour leurs précieux conseils.
(je sais, la mise en page de cet article est un peu pourrie mais je n’arrive pas à faire les espaces correctement :))
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